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4. Un bug dans l'Apocalypse de saint Jean.

  • Photo du rédacteur: cesar bki
    cesar bki
  • 22 avr. 2024
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 janv.


Apocalypse de saint Jean : " Lève toi !"


Voici la première des incohérences repérée dans le texte, un bug dans l'Apocalypse de saint Jean.

Prenez ce verset :


(XI:1) On me donna un roseau semblable à une baguette, et l’on me dit : « Lève-Toi, mesure le Temple de Dieu, L’autel, et ceux qui adorent.


Il est demandé à Jean, de manière clair, de se lever pour aller prendre des mesures. Pas d'allégories ou de symbolisme dans l'action.


L'image ci-dessus nous montre une tenture d'Angers illustrant ce passage de l'Apocalypse. De manière logique, les réalisateurs ont choisi de représenter Jean en position assise. 

Mais qu'en est-il réellement dans le texte ? Quels sont les éléments qui peuvent nous confirmer qu'il est bien décrit dans cette position ?

Nous pouvons connaitre sa dernière action dans les versets précédents celui cité.

Voici les concernés :


(X:8) La voix du ciel que j’avais entendue me parla de nouveau, et dit : « Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient sur la mer et sur la terre. »

(X:9) J’allais vers l’ange, et lui demandai le petit livre. Il me dit : « prends-

le, et dévore-le. Il sera amer à tes entrailles, mais à ta bouche il sera doux

comme le miel. »

(X:10) Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai ; dans ma

bouche il était doux comme le miel, mais quand je l’eus mangé, il fut amer à

mes entrailles.

(X:11) Alors on me dit : « Il te faut encore prophétiser sur bien des peuples,

des nations, des langues et des rois. »


Si vous lisez ce passage de l'Apocalypse pour la première fois, il se pourrait que vous soyez surpris de constater que ce sont les quatre versets qui précèdent le verset (XI:1). Ils clôturent le chapitre 10 tandis que notre verset inaugure le 11.

Il est difficile, avec le déroulement de cette action, d'imaginer Jean sur son postérieur ou à genou, sauf si on considère qu'il ait eu à souffrir d'une grave indigestion et qu'il se soit retrouvé au sol tordu de douleur. Nous pensons que cette situation aurait été évoquée dans le récit.

Sommes-nous seuls à être dérangés par cette incohérence ?

S'agit-il d'une omission ou d'une perte de texte ?

Le premier réflexe serait de penser qu'il manque de la matière à cette transition entre les deux chapitres. Et si vous pensez ainsi, vous risquerez d'expliquer ce genre d'incohésion plus d'une fois.

Cela ne peut pas être la réponse à tout.

Comment expliqueriez-vous autrement cette transition bancale ?

     

     Comme nous l'avons déjà écrit, il est hors de question, pour nous, d'envisager la disparition de versets, à cet endroit du texte ou ailleurs dans le livre.

Nous restons convaincus que l'avertissement, un châtiment divin résultant d'une omission ou d'un ajout de paroles, a été respecté au cours de l'histoire, et que les éléments du livre sont au complet. Il ne peut pas y avoir de versets subtilisés, oubliés, et encore moins ajoutés.

Nous pensons plutôt que leur succession originale a subi des modifications, et par conséquence cela a généré une dénaturation et altération du sens de l'Apocalypse selon saint Jean.


     Comment donner du crédit à notre hypothèse, en montrant que le verset (XI:1) peut être associé à d'autres versets du livre, satisfaisant la condition dans laquelle jean s'est retrouvé au sol ?

Voici ce qui pourrait correspondre à cela :


(I:17) À sa vue, je tombai comme mort à ses pieds ; mais il mit sa main droite

sur moi et me dit : « Ne sois pas effrayé. Je suis le premier et le dernier,

(I:18) et celui qui vit. J’ai été mort, mais voici que je suis vivant pour les

siècles des siècles, et j’ai les clés de la mort et du séjour des morts.


                                                                            Ou


(XIX:10) Et je tombai à ses pieds pour l’adorer, mais il me dit : « Non,

attention ! Je suis un serviteur comme toi et tes frères, qui ont reçu le

témoignage de Jésus ; adore Dieu ! » Le témoignage de Jésus, c’est en effet

l’esprit prophétique.


                                                                            Ou


(XXII:8) C’est moi, Jean, qui entendait et voyait cela. Après avoir entendu et

vu, je tombais, pour l’adorer, aux pieds de l’ange qui me l’avait montré.

(XXII:9) Mais il me dit : « Non, attention ! Je suis un serviteur comme toi et

tes frères les prophètes, et comme ceux qui gardent les paroles de ce livre.

Adore Dieu ! »


Dans ces groupes de versets, Jean est bien au niveau du sol.


     Maintenant comment réussir à déterminer la bonne compatibilité entre ces versets et (XI:1) ?

Il faut bien analyser la description de l'évènement.

Chaque détail a son importance, comme la localisation de Jean, les différents protagonistes, le champ lexical. 

Le verset (XI:1) doit se dérouler dans un certain contexte. Sont présents des adorateurs et l'autel dans le Temple de Dieux. 

Cela permet déjà d'écarter les versets (I:17,18). Dans ce contexte, Jean est encore sur l'île de Patmos, en présence de l'Esprit.

Pour les versets (XIX:10) et (XXII:8,9) il est certain qu'ils décrivent une situation très similaire. Jean se jette à genou pour adorer un ange et un autre être, et en reçoit un avertissement. Il est fort probable que cet être soit un des vieillards de la cour céleste, ou évolue une multitude de personnages indéterminés.

L'ange, lui, est en tête-à-tête avec Jean et le fait voyager dans des régions terrestres.

Ce qui tend à nous faire penser que le verset (XIX:10) possède potentiellement le plus de critères et qu'il est très probablement associé au (XI:1).

     

     Se poser les bonnes questions s'avère donc être primordial pour la réussite de la reconfiguration du texte.


  • Quel personnage s'adresse à Jean ? :

                          Jésus, esprit, anges, vieillard ou voix ?


  • Quels sont les évènements qui se déroulent autour de lui ? :

Les églises, les sceaux, les trompettes, les coupes, l'apparition des anges, les signes, les tonnerres, les tremblements de terre ?


  • Mais surtout la question la plus essentielle, dans quel endroit se déroulent les visions de Jean ? :

                          Sur terre ou dans les Cieux ?


       C'est en s'appuyant sur la localisation spatiale de Jean, qu'il devient possible d'appréhender beaucoup d'incohérences.

Cela permet de regrouper les versets en fonction du lieu où se déroulent les visions et de mettre un terme au cocktail qui nous a été servi.


Les publications suivantes développeront les différentes démonstrations de la corruption du corps du texte.

 
 
 

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